- navrement
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• 1831; de navrer♦ Littér. Profonde tristesse.Synonymes :- amertume- chagrin- déchirement- désespérance- désolation- douleur- peine- serrement de coeur⇒NAVREMENT, subst. masc.Littér. Affliction, profonde tristesse. Une grande tristesse, un navrement infini me prenait devant cette dégénérescence d'un être humain (LORRAIN, Sens. et souv., 1895, p.167).— [Suivi d'un compl. à valeur objective] Lorsque je songe à la tristesse de la cour, vide ce jour-là [le dimanche au lycée], au navrement sans borne de l'étude (HUYSMANS, En mén., 1881, p.42).Prononc.:[
], [na-]. Étymol. et Hist. 1773 [éd.] «profonde tristesse» (ARNAUD, Epreuves du sentiment, t.3, p.335); de nouv. 1831 navrement de coeur (BARTHÉLEMY, Némésis, XXXII, 13 nov., p.268 ds Fr. mod. t.22, 1954, pp.65-66). Dér. de navrer; suff. -(e)ment1. On trouve également navrement au sens fig. de «blessure» en 1524 (GUILLAUME BRIÇONNET, MARGUERITE D'ANGOULÈME, Corresp., éd.. Chr. Martineau et M. Veissière, t.2, p.267). Fréq. abs. littér.:24.
navrement [nɑvʀəmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1831, Barthélemy; de navrer.❖♦ Littér. État d'une personne navrée; affliction, tristesse…REM. Ce mot, que des écrivains comme Glatigny, Goncourt, Huysmans, etc. ont essayé de mettre en honneur à l'époque symboliste, ne s'est pas vraiment imposé.0 — Il ne t'a pas répondu (…) Je n'ai rien vu dans le courrier. — Non, fit le jeune homme avec un profond navrement.G. Duhamel, Salavin, VI, XXV.
Encyclopédie Universelle. 2012.